Familles

Toilette mortuaire

Soins d’hygiène et de présentation

Retrait de stimulateur cardiaque

Soins spécifiques

LA THANATOPRAXIE : DÉFINITION

Les soins de conservation, sont effectués par un thanatopracteur diplômé. Lors de l’entretien d’organisation des obsèques, les soins de conservation (également appelés soins de présentation, thanatopraxie…) seront proposés à la famille. Ils sont facultatifs, obligatoires dans certains cas, interdits dans d’autres.
Les thanatopracteurs interviennent dans les chambres mortuaires des hôpitaux, dans les salles techniques des chambres funéraires, et à domicile.
Depuis le 1er janvier 2018, la faisabilité des soins de conservation à domicile s’est durcie. En effet la pièce où seront effectués les soins doit répondre à de nombreuses normes qui sont rarement toutes réunies.
Pour avoir accès au texte légal suivez le lien: Décret relatif aux soins à domicile

Toilette mortuaire

Toilette mortuaire

La toilette mortuaire fait partie des premières étapes qui suivent un décès. Il s’agit d’une pratique très ancienne qui consiste à laver le corps de la personne décédée, l’habiller (choix de tenue par la famille) et pratiquer un léger maquillage afin que le défunt soit présentable pour ses proches.
Soins d’hygiène et de présentation

Soins d’hygiène et de présentation

Les soins de conservation se distinguent de la toilette mortuaire, car ils ont pour but de ralentir la dégradation naturelle du défunt, grâce à l’injection de produits formolés , ces soins sont réalisés dans le plus grand respect de la dignité de la personne décédée, et permettent de lui donner une apparence naturelle afin d’aider les proches à appréhender le décès de la façon la plus sereine possible.
Retrait de stimulateur cardiaque

Retrait de stimulateur cardiaque

Si la personne décédée est porteuse d’une prothèse fonctionnant au moyen d’une pile, un médecin ou un thanatopracteur procède à son explantation et atteste de la récupération de cette prothèse avant la mise en bière.
Soins spécifiques

Soins spécifiques

Ce sont des soins de conservation spécifiques, réalisés sur des personnes décédées suite à un accident (de la circulation, chute…) ou qui ont subi une autopsie médicale ou des prélèvements multi organes.

EN SAVOIR PLUS

Qu’est-ce que la thanatopraxie ?

•       Dans la mythologie Grecque Thanatos est le dieu de la Mort

•       Praixen : manipuler

La contraction de ces deux mots nous donne la thanatopraxie, et les « officiants » sont des thanatopracteurs ; il n’y a pas encore de féminin reconnu, bien que de nombreuses femmes pratiquent ce métier.

Un peu d’histoire….

•       Depuis la nuit des temps, l’homme a essayé de conserver les cadavres, que cela soit en Chine, au Pérou, ou plus communément en Égypte, nous avons tous entendu parler des momies.

•       Vers 1812 un chirurgien de l’armée Napoléonienne, Jean Nicolas Gannal, mit au point un procédé pour conserver les corps des soldats tués lors de la retraite de Russie, afin de les ramener en France.

•       Lors de la guerre de sécession en Amérique, le docteur Holmès avec l’aide d’un ancien élève de Gannal perfectionna et généralisa ce procédé.

•       Il fallut attendre 1960 pour que 3 Français Jacques Marette, Éric Aubert et Anne-Marie Bouquet, partent en Angleterre et aux États-Unis pour apprendre cette technique. En 1963 Jacques Marette crée l’Institut Français de Thanatopraxie puis vint l’École Française de Sciences et Soins Mortuaires. Aujourd’hui, on compte plus de sept écoles, dont deux universités.

SOINS DE CONSERVATION

Les soins de conservation, sont effectués par un thanatopracteur diplômé. Lors de l’entretien d’organisation des obsèques, les soins de conservation (également appelés soins de présentation, thanatopraxie…) seront proposés à la famille. Ils sont obligatoires dans certains cas, interdits dans d’autres.

Les thanatopracteurs interviennent dans les établissements publics et privés (hôpital, clinique, EHPAD, domicile…). Depuis le 1er janvier 2018, la faisabilité des soins de conservation à domicile s’est durcie. En effet la pièce où seront effectués les soins doit répondre à de nombreuses normes qui sont rarement toutes réunies.

Pourquoi faire faire de la thanatopraxie ?

A partir du décès, le corps du défunt subit des transformations dues à la cessation de toute activité vitale. Il convient alors de limiter ces processus dits de thanatomorphose. Pour cela, des soins de conservation doivent être pratiqués. Ces soins sont appliqués en complément de la toilette mortuaire.

Les soins de conservation sont fortement recommandés dans le cas :

– d’un décès ou maintien à domicile, en EHPAD, clinique…(sans salon funéraire),  le corps va rester à température ambiante jusqu’au jour des obsèques, et le processus de dégradation va commencer.

– d’un décès, suite à une maladie ayant nécessité de lourds traitements médicamenteux. En effet, les produits chimiques que le corps pouvait tolérer dans une certaine mesure de son vivant ne seront plus contrôlés ni éliminés de l’organisme et peuvent provoquer des jaunissements de la peau, et accélérer le processus de dégradation.

– d’un décès brutal ; arrêt cardiaque, suicide, accident…. Le défunt aura dans la plupart des cas des lividités, plaies, hématomes…qui seront éliminés ou atténués grâce au soin.

Certaines religions l’interdisent au profit de leurs propres rites funéraires (Religions Juives et Musulmanes notamment), mais la thanatopraxie (=la pratique des soins de conservation) est généralement conseillée par les sociétés de pompes funèbres. Les avantages sont nombreux et ont été énoncés : hygiène, meilleure présentation, éviter les désagréments tels que les odeurs ou les écoulements.

En effet nul ne peut prévoir comment et en combien de temps un corps va se dégrader, et si les obsèques sont réalisées plusieurs jours après le décès, la dernière image du défunt pourrait laisser un souvenir amer. La toilette funéraire ne permet pas une présentation optimale, contrairement aux soins.

Législation

Dans le cas de transport de corps vers certains pays étrangers, les soins de conservation sont obligatoires.

Lorsque le malade est atteint de l’une des infections suivantes au moment du décès :

– de rage,
– de choléra,
– de peste,
– de charbon,
– de maladie de Creutzfeldt-Jakob,
– de tout état septique grave, sur prescription du médecin traitant,
– d’orthopoxviroses,
– de fièvres hémorragiques virales graves et contagieuses.

Il ne pourra être pratiqué de soins de conservation, qui sont interdits.
 

Les soins de conservation sont désormais possibles sur les personnes séropositives (Arrêté du 12 juillet 2017).
Les soins de conservation à domicile restent faisables sous de très strictes conditions, ce qui limite leur possibilité (Arrêté du 10 mai 2017).

La toilette funéraire, la toilette rituelle et la toilette mortuaire : à ne pas confondre avec les soins de conservation.

Toilette funéraire

On parlera de toilette funéraire, lorsque la société de pompes funèbres se charge de laver, d’habiller, de coiffer le défunt. La toilette funéraire ne permet pas une conservation du corps optimale et n’empêche pas certains désagréments (odeurs, écoulements …).

Le personnel effectuera également l’obturation des orifices naturels avec du coton, la fermeture de la bouche par ligature, la fermeture des yeux et pour finir pourra procéder à un léger maquillage.

Toilette mortuaire

La toilette mortuaire, est effectuée dans les établissements hospitaliers. Au préalable de l’habillage et des soins apportés comme dans la toilette funéraire, le personnel de l’hôpital se chargera d’enlever le matériel médical (perfusions, appareils respiratoires …) et de suturer les éventuelles plaies.

Toilette rituelle

La toilette rituelle est pratiquée dans le cadre de la religion, et est propre à chacune. La toilette peut consister en un lavage du corps, une immersion dans l’eau, avec lecture de prières …

Tarifs

La société de pompes funèbres facture la toilette funéraire à un prix qu’elle est libre de fixer. Attention cependant à une éventuelle double facturation avec les soins de conservation : sauf exception, le thanatopracteur, lorsqu’il effectue les soins, se charge également de l’habillage, maquillage et lavage du défunt.

En principe, l’hôpital ne facture pas la toilette mortuaire.                                                                                                                                      

Pour la toilette rituelle, la rémunération est fixée par le culte.

Le processus normal du soin de conservation nécessite une heure quinze à une heure et demie de travail.

Il est plus long quand il faut effacer les traces d’une autopsie ou d’un don d’organes.